Exposition hors les murs de Nía Diedla, du 9 octobre 2021 au 2 janvier 2022, au château de Seix (Ariège).
Le Centre d’art et de photographie a débuté en 2020 un partenariat d’expérimentation dans les territoires avec l’Adecc (agence de développement de l’économie culturelle du Couserans) de la Communauté de communes Couserans-Pyrénées et le Bus – espace culturel mobile. Construit dans un esprit d’aventure artistique et culturelle, ce partenariat donne l’occasion à deux territoires ruraux d’expérimenter leurs manières de travailler avec un territoire dans sa dimension à la fois géographique, sociale et humaine. Dans le cadre de cet échange, le centre d’art a eu carte blanche pour la programmation de la photographe Nía Diedla, accueillie successivement dans le Couserans en résidence, dans le Bus – espace culturel mobile pour une exposition (présentée en 2020 et 2021 dans le Couserans, dans le Gers et à Toulouse), dans le cadre de L’été photographique 2021 et enfin au château de Seix pour l’exposition Wolf / Tout territoire a sa part de loup. L’artiste bénéficie du soutien complémentaire des deux territoires et est accompagnée sur une longue période par une diversité de regards. Ses projets circulent, créent du lien et font rayonner les collaborations artistiques nées de ces rencontres et échanges.
I.
« J’imaginais ce territoire bâtit sur un animal endormi. J’ignorais s’il faisait une sieste, ou s’il dormait depuis longtemps. J’imaginais la bête allongée sous terre, sous les vallées. Comme j’imaginais les arbres. Il y avait des forêts obscures sur son dos courbé. Même une forêt rouge. Sa fourrure était couverte d’herbe. Des fleurs sauvages ne se laissaient pas arracher comme des poils. J’entendais ses battements dans ma tête avant de partir. Il y avait des traces de pas, sèches, et je voulais les suivre. »
II.
« J’ai trouvé un autre territoire. J’ignore encore qui a traduit, ou trahi, qui. Ce territoire nouveau était celui que le dehors m’a imposé. Un territoire de chair, qui m’était à la fois connu et inconnu. Pas de traces de loup dehors. Si le loup avait été, il aurait porté la peau d’un ours. Peu à peu, j’ai découvert que le loup habitait en moi. Et que ce loup était ma peur. Elle a pris la forme d’un animal. Cet animal s’est réveillé. Ensemble, lui et moi, nous avons tenu un journal. »
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