Sur l’année 2023, grâce au programme Entre les images, l’équipe du Centre d’art et de photographie de Lectoure et l’artiste Anne Desplantez ont développé un projet sur la ville de Villeneuve-sur-Lot au centre de détention d’Eysses.
Le but de ce projet est de mettre en commun des images et des mots pour construire un objet artistique qui restera comme trace d’une création commune.
Les différentes séances ont été construites de façon à ce que chaque détenu trouve sa place dans le projet. Pour cela, Anne Desplantez a choisi d’installer plusieurs ateliers en parallèle lors de chaque séance. Ces ateliers de prises de vue, d’écriture et de dessin avaient tous pour lien la photographie et ses interprétations.
La dernière séance a servi à créer du lien entre toutes les productions, à sensibiliser les participants aux enjeux de la création. Que choisi-t-on ou non de montrer ? Comment et pourquoi ?
Les productions réalisées seront exposées lors de la cinquième édition de La photo de classe en 2024, au Centre d’art et de photographie. L’impression d’un fanzine pour les détenus qui ont participé au projet est en cours.
Anne Desplantez, née en 1973, vit et travaille à Toulouse. Après un doctorat en biomédical et une expérience de huit ans dans l’ingénierie à Toulouse, elle quitte ses fonctions en 2009 pour se former en photographie.
Depuis 2010, elle multiplie les expositions de son travail et mène de nombreux projets de création construits sous forme d’art en commun, mêlant les mots et les images, cherchant à interroger au plus près ces vies qui nous échappent.
Suite à une résidence dans le Couserans (Ariège), son premier livre, Tu connais ses silences, a été publié en 2019 aux éditions Photopaper. Son second livre, La première nuit est toujours blanche a été publié aux éditions Isabelle Sauvage en Octobre 2021.
Entre Les Images est un programme de transmission et d’ateliers de pratique photographique déployé par un opérateur culturel sur le territoire métropolitain et d’outre-mer impliquant des artistes-auteur·ices photographes. Il s’adresse à tous les citoyen·nes et convoque la fonction civique de l’art et tout particulièrement celle de la photographie pour créer du commun.