L’Été photographique de Lectoure 2017

L’édition 2017

Les expositions : Centre d’art et de photographie Ancien tribunal Cerisaie Halle aux grains Ancien hôpital

Les rendez-vous

Partenaires

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L’Été photographique, c’est également la découverte et la redécouverte de cinq lieux patrimoniaux emblématiques de l’histoire de la ville de Lectoure ayant chacun une identité très marquée. Certains ne sont pas utilisés comme des espaces d’exposition à l’année. Les lieux participent de par leur fonction, leur architecture, leur situation géographique dans la ville, leur odeur et leur texture à la petite histoire et aux trames narratives de l’édition hérissée 2017 du festival estival. La découverte des œuvres au fil de la déambulation de lieux en lieux permet aussi de redécouvrir les lieux qui les accueillent et vice versa.

Juchée sur la pointe des remparts sud de la ville de Lectoure, la Cerisaie comprend un jardin et une petite maison attenante. Sa dénomination est liée à sa création : c’est un dramaturge de passage à Lectoure qui a déposé de la terre provenant du jardin de Tchékhov à cet endroit. On y planta ensuite des cerisiers. En contrebas de la Cerisaie se trouve la Fontaine Diane qui a fourni en eau l’artisanat du quartier de Hountélie, notamment les ateliers de tanneurs situés en contrebas, la Tannerie royale de Lectoure et une grande quantité de foyers domestiques jusqu’à l’installation des réseaux d’eau courante. La maison actuelle qui accueille les expositions du festival en été est un vestige d’une tour plus imposante. Elle était probablement celle du fontainier et était habitée jusque dans les années 1970.


Stéphane Castet

Né en 1976 à Toulouse, France
Vit et travaille à Toulouse, France

Stéphane Castet, « Bal en soir », 2015 © Olivier Schaffart

Stéphane Castet est diplômé de l’isdaT à Toulouse en section design. Il est membre du collectif IPN. Il partage son temps entre son travail d’artiste et des activités très diverses, construction et invention, régie, scénographie (exposition de Sébastien Taillefer à la Fabrique, Mademoiselle Kat et Ronald Curchod au Musée de l’Affiche de Toulouse). Invité par l’artiste Yannick Papaihau, son travail a été montré au Frac Paca à Marseille en 2013. Il a également été montré lors de l’exposition « La cimaise et la fraction » organisée par l’association Point de fuite en 2014, pendant l’exposition « Tintamarre » chez le collectif IPN à Toulouse en 2015, au Musée Calbet à Grisolles en 2017 et sur le parcours typographique « Sens dessus dessous » avec Thomas Deudé visible à Tournecoupe dans le cadre du projet Street art du Pays portes de Gascogne dans le Gers.

Stéphane Castet se définit lui-même comme un « faiseur de choses ». Ses œuvres qui procèdent du bricolage, de la récupération et de la contamination des genres, sont parfois participatives et toujours tournées vers le partage. On les regarde, on les observe et on peut souvent les toucher, même parfois les faire fonctionner. Par le croisement de matériaux hétéroclites, par une pratique de recyclage d’objets trouvés, récupérés et d’influences multiculturelles, son œuvre qui navigue avec audace entre art et artisanat, entre art et design, s’équilibre entre les éléments essentiels de l’idée et le hasard des trouvailles parmi des matériaux qui sont à portée de main et ouvre les portes inattendues d’une poésie du quotidien. Stéphane Castet est aussi un artiste joueur qui interroge le sens des mots, le statut de l’objet, utilisant le détournement et l’assemblage (d’objets, de matériaux, de mots) comme dynamique de sa démarche artistique où la séparation entre l’art et la vie n’existe pas. Il questionne également sans cesse, avec humour, une attitude décalée et une démarche décadrée, l’art contemporain, le statut de l’artiste et le marché de l’art.

Pour l’Été photographique Stéphane Castet imagine, au sein de cet antre magique qu’est la Cerisaie, une installation in-situ, inédite, « Mes moires » est selon ses dires « un projet qui raconte une histoire, sur la mémoire, sous la forme d’un jeu, d’un décor sinueux obtenu par strates ». Celui-ci s’appuie sur la trace et la fantasmagorie entre l’image et les mots.

« Six clope » a été réalisé en collaboration avec Amandine Lancelot. « Fermez les yeux et écoutez comme ça sent bon » a été réalisé en collaboration avec l’Ensemble National de Méandrie.