L’Été photographique de Lectoure 2017

L’édition 2017

Les expositions : Centre d’art et de photographie Ancien tribunal Cerisaie Halle aux grains Ancien hôpital

Les rendez-vous

Partenaires

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L’Été photographique, c’est également la découverte et la redécouverte de cinq lieux patrimoniaux emblématiques de l’histoire de la ville de Lectoure ayant chacun une identité très marquée. Certains ne sont pas utilisés comme des espaces d’exposition à l’année. Les lieux participent de par leur fonction, leur architecture, leur situation géographique dans la ville, leur odeur et leur texture à la petite histoire et aux trames narratives de l’édition hérissée 2017 du festival estival. La découverte des œuvres au fil de la déambulation de lieux en lieux permet aussi de redécouvrir les lieux qui les accueillent et vice versa.

L’ancien hôpital – fermé en 2014, est l’ancien Château des contes d’Armagnac. Aujourd’hui, ce lieu accueille le Village des Brocanteurs et des ateliers d’artistes dans ses caves. Les comtes d’Armagnac construisent leur château au 14e siècle. Il est endommagé par les troupes de Louis XI en 1473 puis entretenu par le pouvoir royal jusqu’en 1758, date à laquelle Louis XV en fait don à l’évêque Claude François de Narbonne-Pelet afin qu’il construise un hôpital à l’emplacement.


Julien Magre

Né en 1973 à Paris, France
Vit et travaille à Paris, France

Julien Magre, série « Magic Land », 2012 © Julien Magre

Julien Magre est diplômé des Arts Décoratifs de Paris en 2000. En 2010, Agnès b. repère son travail à Paris Photo. Il expose son livre « Caroline, Histoire numéro deux » et des tirages extraits de l’ouvrage à la librairie de la galerie du Jour. En septembre 2014, il fait partie de l’exposition collective « S’il y a lieu je pars avec vous » qui a eu lieu au BAL à Paris. En 2017, la Galerie Le Lieu, à Lorient organise une exposition sur son travail.

L’Été photographique 2017 présente à l’ancien hôpital une sélection de la série « Magic Land », réalisée à Dakar au Sénégal en mai 2012. Magic Land est un parc d’attractions pour enfants, qui a une grande variété d’activités, de manèges et un snack bar. Grâce à sa grande roue, il est visible de loin. Situé en bord de mer bien qu’aucun accès plage ne soit disponible, les fortifications du parc ont été construites à même les rochers et l’enceinte du parc ainsi que l’entrée ressemblent à un château fort.

(…) De l’autre côté le jour, sa lumière solaire, d’une clarté presque aveuglante, qui découpe les ombres avec netteté. Sous cette chaleur brûlée, des terrasses vides, du linge qui sèche, un chapiteau endormi, une piscine déserte, un toboggan aquatique, des flamants roses en stuc, un manège à l’arrêt, des tables et sièges qui attendent leurs occupants comme s’ils attendaient Godot… Julien Magre a promené ses appareils dans un parc d’attraction de Dakar, un jour de fermeture. A quoi ça ressemble, un Disneyland africain en dehors des jours ouvrables ? Précisément à çà… une ville à l’abandon, un studio de cinéma en « vacance », un lieu vidé par la guerre, un décor de film après tournage, une scène de blockbuster-catastrophe après passage des aliens, une ghost town américaine, Miami un jour de Superbowl, une case muette de Loustal… Cet «ici et maintenant» de Dakar, Sénégal, suscite dans le cerveau de celui ou celle qui regarde tous les films vus ou rêvés, toutes les images de « là-bas, hier, demain. »
Serge Kaganski

www.julienmagre.fr
Julien Magre est représenté par la galerie Le Réverbère à Lyon
Coproduction Centre d’art et de photographie de Lectoure avec le soutien du laboratoire Photon Toulouse


Estelle Vernay

Née en 1985 à Saint-Céré, France
Vit et travaille à Toulouse, France

Estelle Vernay, « Sans titre », 2015 © Estelle Vernay

Estelle Vernay a étudié à l’isdaT où elle obtient son DNSEP en 2008. Son travail composé de vidéos, d’éléments de décor et de scénographie a fait l’objet de plusieurs expositions comme « Fabriques Mikado » au BBB en 2010, « Grenzgänger » à la Générale en manufacture à Sèvres en 2010, « Fantasmagories » au Château de Capdeville à Fronton en 2010, « Aujourd’hui on ne voit plus rien, on passe son temps à reconnaître » au Pavillon Blanc à Colomiers en 2011, « Landscape modes » à la galerie Perception Park à Paris en 2013, « Noir c’est noir », Afiac en 2016. En 2015, elle était en résidence EST-Nord-Est à Saint-Jean Port Joli au Canada en 2015.

Estelle Vernay poursuit une réflexion sur l’image en tant qu’expérience, le rapport hypnotique et l’intense fascination des individus face aux images dans un monde contemporain actuel baigné par leur omniprésence (publicitaire, télévisuelle, cinématographique, web…). Férue de films de genre, notamment de films fantastiques, Estelle Vernay imagine des dispositifs et espaces fictionnels en réutilisant divers procédés cinématographiques, autant conceptuels, formels que techniques. La conception, l’aménagement et la construction de modules-installations influencés par des décors de films sont souvent présents dans son travail. Ils sont accompagnés en échos de vidéos aux images peu stables et pixélisées à souhait réalisées à partir de ses propres prises de vues ou à partir d’images recyclées, ré-agencées, empruntées à l’univers de la téléréalité et du cinéma.

Pour l’Été photographique de Lectoure 2017, l’œuvre imaginée par Estelle Vernay ne se regarde pas mais s’expérimente à travers notamment la proposition d’une déambulation entre les différentes chambres de l’ancien hôpital entraînant un surgissement de l’a-normal dans la réalité. Son installation partirait du postulat que notre contemporanéité n’est finalement constituée que des restes du monde moderne, la fin d’une époque. Elle tente d’annexer les restes de ce monde avec une certaine jouissance mêlée de dégoût.

www.estellevernay.tumblr.com
Avec le soutien du Village des brocs, Lectoure