L’édition 2019
Les expositions : Centre d’art et de photographie • Ancien tribunal • Cerisaie • Halle aux grains • Louise Labé
Les rendez-vous
Partenaires
Édifice bâti entre 1842 et 1846, la halle aux grains flanquée de quatre tours a été construite sur les décombres de la précédente halle détruite par un incendie en 1840 et qui accueillait les boucheries de la ville de Lectoure. De style néo-classique la nouvelle halle plus moderne fut propice au développement des échanges commerciaux. La halle aux grains est, depuis les années 1960, devenue polyvalente et accueille différentes manifestations de la ville dont le festival de l’été.
Les paysages et scènes de la vie rurale et agricole ont longtemps occupé une place importante dans le corpus des œuvres d’artistes européens. La ruralité associée depuis la nuit des temps à l’idée de lenteur et de tradition, empruntant à l’idéal de travail assidu du paysan, est prise dans les filets de la mondialisation. Le monde agricole connaît une mutation historique du fait de la globalisation, certes, mais aussi du fait des modes de consommation. Ces questions traversent les œuvres présentées à la halle aux grains.
PDepuis ses jeunes années, Pascal Rivet fait dialoguer art et culture populaire, interroge inlassablement son environnement culturel et social à travers ses décors, les objets du quotidien, les outils pratiques tout en évitant tous les traquenards du folklore d’un territoire géographique chargé idéologiquement. Le monde du sport (vélo et football) est d’abord sa première source d’inspiration à travers des bidouillages de photographies de magazine. Il s’immerge ensuite dans le monde du travail s’intéressant aux véhicules utilisés dans les différents métiers, que ce soient les voitures des livreurs Darty ou les mobylettes des livreurs de pizza. Le bricolage est depuis toujours chez lui à la fois un état d’esprit et un mode de production des œuvres. Il utilise l’imitation et construit laborieusement de grands et petits objets, des véhicules utilitaires à échelle 1. Il utilise souvent des techniques issues des loisirs créatifs (broderie, pyrogravure…). Les matériaux, les techniques, les manières de faire, les scènes de la vie quotidienne de ce monde rural commencent à nourrir son imaginaire quand il installe son atelier dans un hangar agricole à la campagne. Il réalise, en bois à échelle réelle, des engins (tracteurs, moissonneuses), des tableaux de genre (scènes de la vie rurale, concours agricoles du plus beau sillon…). À Lectoure, il propose une relecture de ses œuvres emblématiques à travers une mise en espace inédite et imaginée dans l’ancienne halle aux grains
Pascal Rivet est né en 1966 à Quimper et vit à Brest.
www.ddab.org/rivet
Collections FRAC Bretagne, Fonds départemental d’art contemporain d’Ille et Vilaine et collections privées.
Chaque année, à la fin du mois de février, la France honore à travers le Salon de l’agriculture la relation qui la lie à son agriculture. Professionnels, simples visiteurs accourent nombreux à cet apologie de la ruralité. La presse consacrée au Salon de l’agriculture encense la plus grande ferme de France. C’est entre 2002 et 2009 que le photographe Rémy Artiges réalise la série photographique Nature® au Salon de l’agriculture. Ce travail photographique nous plonge dans une histoire de faux-semblants : donner une vision séduisante, économiquement viable du monde agricole en exaltant de manière forcée l’identité et les valeurs paysannes. Jeu de cadrages décalés, artificialité, mise en scène du monde agricole, de la nature, des images d’une nature idéale que l’on voudrait prendre pour la nature elle-même. Il s’attache dans cette série à révéler les artifices de construction de ses images. Leur caractère factice peut être perçu comme une métaphore du rapport de nos sociétés à son environnement. Le Salon de l’agriculture devient avec lui l’expression du profond malaise présent dans le monde agricole.
Rémy Artiges est né en 1967 et vit à Paris.
www.remyartiges.com
Sarah del Pino présente la vidéo Rêvent-elles de robots astronautes (2017) tournée dans une ferme d’élevage de vaches laitières qu’elle connaît depuis son enfance et qu’elle a vu se transformer. Sous l’esthétique d’une science-fiction, la caméra nous fait pénétrer dans un élevage industriel de vaches laitières déserté par la présence humaine et autogéré par des logiciels informatiques qui actionnent les mécanismes de traite. La frontière entre le naturel et l’artificiel se trouble : nées dans ce monde, ces vaches domestiques évoluent dans leur milieu « naturel ». Telles des créatures dans l’ombre, elles produisent sans cesse notre future consommation de lait. Enfermées dans un hangar, un champ seulement les sépare de notre société. Le traitement particulier qu’elle fait de la lumière crée dans sa vidéo une ambiguïté entre documentaire et fiction, entre « hyper-réalité » et ambiance surnaturelle.
Sarah Del Pino est née en 1992 à Lyon et vit et travaille à Lyon.
www.sarahdelpino.com
Collection FRAC Auvergne.
Jours et horaires d’ouverture
Du 20 juillet au 22 septembre 2019
Tous les jours*, de 14h à 19h**.
*Fermeture le lundi et le mardi en septembre.
**Fermeture de l’ancien tribunal à 18h.
Pass 5 euros.
Documents disponibles
Dossier de presse
Guide du visiteur
Guide ludique
Dossier pédagogique